Gérer le « non » des enfants
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« Non ! » Ça y est, l’un de vos petits bouts a commencé à dire « non ». Rien de plus normal vers l’âge de 18 à 24 mois. Mais savez-vous pourquoi les petits se mettent à dire « non » à répétition et quelle est la bonne attitude à adopter pour gérer le « non » des enfants ?
Pourquoi « non » est l’un des premiers mots dit par les enfants ?
Aux alentours de leurs 2 ans, vous le savez, les enfants entrent dans ce qui est communément appelé « l’âge du non ». Autrement dit, ils se mettent à dire « non » de façon assez fréquente même pour des choses avec lesquelles ils n’avaient aucun problème avant : « Tu viens ? On va mettre son manteau et son écharpe pour aller dehors ? »
Alors que jusqu’à maintenant votre petit bout de chou rappliquait sans rechigner vous voilà désormais face à un « non ».
Contrairement à ce que beaucoup pourraient penser de prime abord (les parents notamment), l’enfant n’a pas soudainement décidé d’être buté et n’est pas en train de foncièrement refuser l’autorité de l’adulte. C’est même l’inverse ! Tout en cherchant à affirmer son identité, l’enfant cherche en l’adulte le référent autoritaire qui va le rassurer.
La bonne attitude à adopter pour gérer le “non” des enfants
Avant toute chose, il s’agit de ne pas capituler sans pour autant s’énerver. L’objectif étant d’offrir à l’enfant un cadre autoritaire raisonné et rassurant.
Alors concrètement, comment s’y prendre ?
Il faut poser des limites. Vous le savez, avoir trop de libertés peut être une véritable source d’angoisse. C’est la même chose pour les enfants. En disant « non ! », ils cherchent avant tout à se voir poser un cadre. Il est toutefois important de respecter son désaccord, même si vous le faites sans fléchir. Par exemple, au lieu de dire : « Tu mets ton manteau, c’est comme ça », dites plutôt : « Il faut mettre son manteau quand il fait froid dehors ». Vous pouvez également l’aider à se projeter ou encore lui donner des options. Par exemple : « Tu ne peux pas monter sur les jeux tout seul, mais quand tu seras plus grand tu pourras », ou « Tu ne veux pas me donner la main pour traverser ? D’accord, alors tiens la poussette. »
Il faut également anticiper pour gérer le non des enfants. Attention ! Il ne s’agit pas ici de se perdre en négociations mais simplement de donner du contexte pour aider l’enfant à appréhender le refus et à se responsabiliser. Alors que vous êtes au parc, anticipez le départ pour que l’enfant ne se sente pas pris au dépourvu et évitez ainsi un « non ! » ou même une crise : « Encore 5 minutes et on s’en va », « Encore 3 minutes », « Allez, on y va les enfants ! »
Il faut également savoir rester souple. Il n’est pas toujours facile de grandir alors contournez certains refus en les transformant en jeu. Un petit ne veut pas remettre son pantalon après la sieste ? Rusez : « 0h une petite jambe de pantalon cherche un petit pied, petit pied… » Et hop le tour est joué 😉
En bref, gérer le « non ! » des enfants ne doit pas impacter leur envie de grandir et leur besoin d’autonomie. Alors évitez à tout prix le « un point c’est tout ! » et félicitez-les lorsqu’ils vous offrent un joli « Oui ». Vous leur prouverez qu’ils peuvent grandir et s’affirmer sans toujours s’opposer à vous : « Puisque tu as été si raisonnable, que dirais-tu si nous préparions ton goûter préféré ? »